Le coût du permis de conduire est quasiment devenu un sujet tabou. En effet, avec l’arrivée de nouvelles auto-écoles “low cost” sur le marché, il est légitime de se poser la question du véritable coût du permis de conduire. Comment ces écoles font-elles ? Les auto-écoles traditionnelles profitent-elles de leur monopole ? Se moderniser suffirait-il à réduire les coûts ?
Ces questions récurrentes que l’on retrouve dans la presse ont tendance à faire oublier certaines réalités économiques. Aujourd’hui, le permis coûte cher et ce, pour de multiples raisons dont la principale est au coeur de la future réforme du permis de conduire : les temps d’attente pour passer l’examen. Plus le temps d’attente est long, plus l’élève prend des heures de conduite pour garder son niveau et plus il paiera assurément cher son permis. C’est le principal levier sur lequel l’administration peut influer.
Le second levier est le coût intrinsèque des forfaits et des heures de conduite en auto-école. Pour vous illustrer plus en profondeur ces tarifs, nous nous sommes risqués à rappeler la structure de coût d’une auto-école. Tout d’abord, il convient de préciser que le premier facteur de coût d’une heure de conduite est la TVA, qui compte pour 20% de ce que règle l’élève.
Après cette TVA, l’auto-école devra régler trois charges majeures :
- Le salaire du moniteur – avec charges patronales -, qui correspondent généralement à près de 50% du coût d’une heure de conduite
- La location et l’entretien des véhicules
- Le loyer de l’établissement, les charges et équipements
D’autres charges s’ajoutent évidemment à cette liste, mais les majeures dépenses viennent d’ici. Le gérant d’auto-école a ensuite plusieurs approches en termes de revenu : baisser le prix des leçons et anticiper d’en vendre davantage, ou augmenter les prix pour ne pas être contraint par un volume minimum d’heures à vendre.