Retour vers le futur : c’était quoi le permis avant ?

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Alors que le Ministère de l’Intérieur vient de dévoiler ses plans d’action pour enrayer la mortalité routière en France, on nous annonce que le kit main libre sera interdit à partir du 30 juin 2015. C’est également à cette date que débutera l’expérimentation de la baisse de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes françaises. Alors à ce propos là, on s’est demandé comment se déroulait le permis avant… Ce qu’on avait le droit de faire ou non… Alors : c’était quoi le permis avant ?

Le permis :

Et oui, le permis en lui-même a énormément changé depuis ses débuts. Créé en 1893, il est tout d’abord appelé « certificat de capacité » et sa formation est directement assurée par les constructeurs auto-mobiles. Pour avoir ce certificat, il fallait savoir démarrer, se diriger, s’arrêter et bénéficier de quelques notions de dépannage. Si ce certificat était réservé aux hommes au départ, c’est la duchesse d’Uzès qui change la donne en étant la première femme à obtenir son certificat en 1898. Un an après, on met en place le code de la route : au bout de deux infractions en un an, le certificat est retiré. En 1917, les premières auto-écoles apparaissent. Cinq ans après, le certificat de capacité est appelé « permis de conduire« .

Le port de la ceinture :

Si le port de la ceinture de sécurité s’est rendu obligatoire sur les places avant dans les voitures en 1973, c’est parce que la population française a vu son taux de mortalité s’élever à son plus haut point en 1972 : on comptait 18 034 personnes tuées sur nos routes françaises. La nouvelle est prise comme un coup de massue et la sécurité routière doit réagir et vite. En 1979, l’obligation de la ceinture de sécurité s’étend aux agglomérations et à tout type de moment dans la journée : de jour comme de nuit. C’est en 1990 que la ceinture de sécurité est également obligatoire à l’arrière des voitures. En 1991, le nombre de morts sur nos routes est passé à 9900 personnes, quasiment deux fois moins qu’avant l’obligation d’attacher sa ceinture.

L’alcool au volant :

L’alcool au volant est un sujet sensible et ce depuis de nombreuses années. C’est à partir de 1959 qu’une ordonnance permet de sanctionner la conduite en état d’ivresse. Avant de fixer un taux d’alcoolémie maximal, c’est en 1965 que les premiers alcootests apparaissent. En 1970, le taux maximal est de 0,8 grammes par litre de sang. Il diminuera en 1994 pour passer à 0.7 grammes et à 0.5 grammes en 1995. Aujourd’hui, on peut penser que le taux d’alcoolémie maximal au volant pourrait être égal à 0 en France dans quelques années comme c’est déjà le cas en République Tchèque ou en Roumanie.

Les limitations de vitesse :

Difficile de se plaindre de nos limitations de vitesse aujourd’hui… Nos grands-parents ou arrière grands-parents n’avaient pas le droit d’être pressés ! En 1893, aux prémices du certificat de capacité, la vitesse était limitée à 20 km/h en rase campagne et à 12 km/h en agglomération !  Si les limitations n’ont pas été énormément modifiées pendant une cinquantaine d’années, la vitesse maximal explose en 1954 en passant à 60 km/h en agglomération. A partir des années 60, l’allure augmente à 90 km/h sur les routes. Une quinzaine d’années plus tard, cette limitation s’élève à 140 km/h sur autoroute, 115 km/h sur voie rapide et 90 km/h sur route. A la fin de l’année 1974, on retrouve les limitations que nous côtoyons quotidiennement : 130 km/h sur autoroute, 110 km/h sur voie rapide et 90 km/h sur routes. En 1988, la limitation de vitesse en agglomération est de 50 km/h.

Les radars :

C’est en 1946 qu’est créé le premier radar : le Mesta 100. Il faudra tout de même attendre fin 2003 pour l’apercevoir sur nos routes. Si en 2005, la France disposait déjà de 870 radars en moyenne, elle en possède quasiment 5000 aujourd’hui. En moyenne, chaque radar apporte environ 208 000 euros chaque année. En 2013, les radars ont généré plus de 708 millions d’euros… Il serait peut-être temps de lever le pied !

Comme vous avez pu le constater, le permis a énormément évolué depuis sa création. Il n’est pas sans dire que ces modifications ont permis à la France de préserver des vies de manière considérable. Si le nombre de tués sur les routes françaises était de 18 034 personnes en 1972, il était de 3 268 en 2013. A méditer 🙂

N’hésitez pas à nous confier vos anecdotes en commentaire juste en dessous !

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